Les centres dentaires, des centres de prévention pour une génération sans caries !

Le gouvernement affiche son ambition de voir émerger une « génération sans caries ». Pour y parvenir, les centres dentaires DOCALI comme tous les chirurgiens-dentistes de France sont appelés à se mobiliser pleinement pour une place plus grande à la prévention.

La prévention, le socle de la stratégie pour l’avenir de la santé bucco-dentaire en France ?

Pour les patients, la communication du gouvernement liée à la stratégie de santé bucco-dentaire peut apparaitre comme contradictoire ou tout du moins complexe à saisir. En effet, si le gouvernement affiche sa volonté de parvenir à une « génération sans caries », il a également décidé de réduire significativement le remboursement des soins dentaires, tablant alors sur une plus grande implication / participation des mutuelles de santé et autres organismes complémentaires. On se souvient que les chirurgiens-dentistes s’étaient félicités en 2022 de la nomination de François Braun, qui prenait alors le titre de ministre de la Santé et de la prévention.  Par ce simple changement de désignation, les autorités publiques répondaient ainsi à une demande ancienne de la profession : faire de la prévention un atout pour la santé bucco-dentaire des Françaises et des Français. Un an plus tard, alors qu’Aurélien Rousseau vient de remplacer M Braun, l’ambition reste la même et la prévention est au cœur de l’action publique. Cette dernière doit également résoudre une autre problématique : l’inégalité des Françaises et des Français face à l’accès aux soins en général, et aux soins bucco-dentaires en particulier. Toujours est-il, que ces multiples prises de parole indiquent plus précisément l’avenir des centres dentaires et des cabinets de dentistes libéraux.

Une prise en charge réduite, un coup d’arrêt au 100 % dentaire ?

Depuis 2018, quand les patientes et les patients se rendent dans un centre dentaire DOCALI ou dans un cabinet dentaire, ils bénéficient des diverses mesures prises dans le cadre du 100 % Santé dentaire. En d’autres termes, le reste à charge des patients est réduit de manière conséquente voire tout simplement supprimé pour tous les actes dispensés par es chirurgiens-dentistes, notamment pour ce qui concerne les soins prothétiques. Même si le dispositif est financé en partie par les mutuelles de santé et les organismes complémentaires, l’engagement de l’État en la matière a été conséquent et assumé. Les chiffres attestent du succès de cette évolution du système de santé, imaginée, à l’origine, pour lutter contre les refus de soins pour raisons économiques. Aussi, les patients peuvent-ils éprouver des difficultés à comprendre la récente décision du gouvernement : à partir du 1er octobre prochain, le taux de remboursement de la sécurité sociale pour les soins dentaires diminuera de 70 % (taux actuel) à 60 %. Le gouvernement justifie sa décision par la priorité donnée à la prévention que doivent réaliser les chirurgiens-dentistes. En effet, pour parvenir à une « génération sans caries », le gouvernement entend renforcer le suivi des plus jeunes. Le programme M’T Dents est donc appelé à être totalement revu et transformé pour faire de ce suivi une priorité pour tous les professionnels concernés. Les autorités publiques soulignent même que des mesures seront prochainement dévoilées pour inciter les chirurgiens-dentistes à se mobiliser en ce sens. Si on attend le détail de toutes ces décisions, on peut d’ores et déjà retenir, que le gouvernement n’entend pas se désengager de la santé bucco-dentaire, mais qu’il s’agit d’une concrétisation de la nouvelle orientation de la stratégie de santé publique. Toutes les sommes « économisées » par cette baisse des remboursements (environ 300 millions par an) seront réinvesties dans la …prévention bucco-dentaire. Pour le ministère de la santé, cette mesure fait sens avec « un transfert du curatif vers le préventif ».

 

 

 

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