Les chirurgiens-dentistes insistent quotidiennement sur l’importance de la prévention en matière de santé bucco-dentaire. Mais ils rappellent aussi, que les soins conservateurs ne doivent pas être négligés pour autant.
Votre santé bucco-dentaire, un enjeu majeur pour votre santé au quotidien
Vous connaissez l’importance de votre santé bucco-dentaire, et personne ne peut ignorer les conseils adressés à l’ensemble de la population pour prendre soin de ses dents et de sa bouche en général. Le brossage régulier des dents, l’utilisation de brossettes ou de fil dentaire, la visite régulière d’un chirurgien-dentiste, … Pourtant, toutes les études le soulignent, la réalité est plus contrastée. Bien que la communication et l’information soient correctement effectuées, un trop grand nombre de Français et de Françaises ne respectent pas scrupuleusement ces bonnes habitudes. Et cela peut représenter un problème de santé publique, d’autant plus que le ministère de la Santé a fixé, en la matière, un objectif ambitieux.
Dès le mois de juin 2023, en préambule des négociations autour de la convention dentaire, le ministère de la Santé expliquait ainsi :
« L’enjeu prioritaire de cette négociation est de développer une approche préventive des soins dentaires et de diminuer à long terme le recours de la population aux actes prothétiques et implantaires. Il s’agira concrètement d’investir prioritairement sur la prévention des jeunes générations (3 à 24 ans) en s’inspirant des politiques de santé publique de nos voisins européens avec un objectif ambitieux : des futures générations sans carie. »
La prévention, un axe fort pour la santé bucco-dentaire mais pas suffisant ?
Afficher son ambition d’une génération sans caries consiste, par nature, à cibler plus précisément les jeunes, c’est-à-dire la génération des patients de demain. Des efforts conséquents ont donc été entérinés par cette convention dentaire sur les actions préventives des chirurgiens-dentistes de France. Le dispositif M’T Dents a été fortement étendu.
Pourtant, des associations de patients et d’usagers du système de santé ainsi que plusieurs associations représentatives des chirurgiens-dentistes formulent des critiques vis-à-vis de la stratégie déployée. Si tous soulignent la nécessité de miser davantage sur la prévention, ils s’inquiètent en revanche du désengagement de l’Etat vis-à-vis des autres soins des chirurgiens-dentistes.
De son côté, le gouvernement explique que la baisse du taux de remboursement des soins dentaires sera prise en charge par les complémentaires santé. Dans la lignée du dispositif « 100 % Santé dentaire », la mesure ne devrait pas entrainer une augmentation du reste-à-charge. D’un autre côté, le gouvernement a souligné vouloir consacrer les économies réalisées aux efforts budgétaires relatifs à la prévention. Un affichage, qui ne convainc pas toutes les parties prenantes.
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