La prévention, le meilleur allié de la santé bucco-dentaire ?

C’est un sujet récurrent, revenant régulièrement dans les débats publics. La prévention en matière de santé en général et en matière de santé bucco-dentaire en particulier devrait être largement renforcée selon les chirurgiens-dentistes et les autres soignants. Une demande, qui pourrait être enfin entendue par le nouveau ministre de la santé et de la ….prévention.

La prévention, un axe majeur pour une bonne santé bucco-dentaire

 

Depuis des années, les professionnels de santé, qu’ils exercent à l’hôpital ou en ville, revendiquent pour une plus grande part faite à la prévention dans le système de santé en France. La priorité donnée au curatif constitue, selon eux, un des travers de notre système, et une politique ambitieuse de prévention pourrait, selon eux, offrir des résultats plus que prometteurs. Les chirurgiens-dentistes participent à ce mouvement durable, et leurs efforts en la matière (campagne de sensibilisation, information des patientes et des patients, …) sont continus depuis plusieurs années.

Alors qu’elles ont longtemps semblé ignorer ces demandes légitimes, les autorités publiques semblent aujourd’hui les avoir pris en compte. En effet, après la réélection d’Emmanuel Macron en tant que président de la République, Mme Elisabeth Borne, désignée Première Ministre, a désigné Mme Brigitte BOURGUIGNON comme ministre de la santé et de la prévention. Le changement de dénomination du ministère de la santé est certes un symbole, mais il démontre bien les ambitions gouvernementales en matière de santé publique. Mr François Braun, le successeur de Mme Bourguignon depuis le 4 juillet, incarne lui-aussi cette nouvelle dynamique et cette nouvelle approche, qu’il reste désormais à traduire en actes afin de rassurer les professionnels de santé, dont les chirurgiens-dentistes.

 

Les chirurgiens-dentistes pour une place encore plus grande donnée à la prévention

 

C’est après l’apparition de la prévention dans le libellé même du ministère, que Benoît Perrier, président de l’Union Française pour la santé bucco-dentaire (UFSBD), a adressé une lettre ouverte au ministre de la santé (09 juin). La profession veut voir dans ce changement de nom (du ministère)

« un signal fort et une opportunité rare pour rééquilibrer les politiques publiques très largement centrées sur le soin, et investir massivement dans la prévention qui doit être sanctuarisée ».

C’est pourquoi, l’UFSBD demande au ministre la création d’un dispositif 100 % Prévention. L’union française imagine ainsi un dispositif, qui s’inspirerait largement du dispositif 100 % santé. Cela permettrait aux personnes aux revenus les plus modestes et aux personnes à risques d’éviter des « pathologies multiples ».  Dans ce cadre, l’UFSBD demande ainsi la reconnaissance du dentifrice fluoré et de la brosse à dents comme des produits essentiels, bénéficiant donc d’un taux de TVA réduit. Des séances de soins préventifs à des âges donnés mais aussi à destination des personnes les plus à risques font également partie des demandes de l’association.

La question financière d’une telle mesure est également mise en avant, l’UFSBD rappelant tous les avantages de cette priorité donnée à la prévention notamment sur les finances publiques.

Alors que le coût d’un kit de brosse à dents-dentifrice est d’environ 24 € pour une année, celui d’un soin pour « une seule carie », consécutive à une mauvaise hygiène dentaire, est de 50 €. »

C’est donc une demande, que le gouvernement étudiera dans les prochaines semaines, avec une forte attente des chirurgiens-dentistes et de leurs patients.

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