La publication de l’analyse des dépenses de santé pour l’année 2021 met en évidence, que la baisse du reste à charge explique en partie l’augmentation des rendez-vous pris auprès des chirurgiens-dentistes. Une tendance, qui devrait se confirmer pour cette année 2022.
Le 15 septembre dernier, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) a publié « Les dépenses de santé en 2021 – édition 2022 – Résultats des comptes de la santé ». Après deux années de crise sanitaire, les chiffres étaient attendus pour connaitre les comportements des patients, ayant du s’adapter à ces confinements successifs. Qu’il s’agisse de soins dispensés par les chirurgiens-dentistes ou des soins des médecins généralistes, 2021 marque non seulement un « retour à la normale » mais aussi un « rattrapage des soins non réalisés en 2020 ». Une très grande partie des soins dentaires non réalisés à cause des couvre-feux et autres mesures sanitaires, a été reportée sur cette année 2021, que la profession qualifie de « dense ». En 2021, les soins dentaires ont ainsi progressé de 22.5 % et représentent désormais 6.1 % de l’ensemble des dépenses de santé.
Mais la crise du Covid-19 n’explique pas à elle seule cette augmentation. En effet, traditionnellement les autorités publiques soulignaient le nombre important de refus de soins dentaires pour raison économique. Or, depuis « l’entrée en vigueur de la réforme 100 % Santé », le reste à charge des patients a considérablement baissé, et explique lui-aussi cette hausse des soins dentaires.
Les patients se félicitent des prothèses dentaires mieux remboursés
« Cette augmentation est principalement portée par les prothèses du panier 100 % santé dont la consommation augmente de près de 40 % en 2021 ». L’offre « Reste à charge zéro (RAC 0) » de ce dispositif 100 % santé explique donc, en grande partie, cette croissance soutenue des dépenses prothétiques. Aujourd’hui, l’objectif (de cette réforme du 100 % Santé) semble donc atteint pour ce qui concerne les prothèses dentaires. Les Françaises et les Français sont de moins en moins nombreux à reporter ou à renoncer à des soins pour des raisons économiques. Pour preuve, les soins prothétique « RAC 0 » représentaient en 2021, en valeur, 43% de l’ensemble de ces soins dispensés par les chirurgiens-dentistes.
En corollaire de ce constat, les dépenses dites « du panier libre » ont connu une baisse proportionnelle à la hausse des soins RAC 0 pour s’établir à 29 %. Logiquement, les dépenses du « panier modéré » représentent quant à elles 28 % de l’ensemble.
Au-delà de l’analyse brute de ces chiffres, cette analyse souligne bien que le reste à charge des patients tend à réduire de manière conséquente pour les soins bucco-dentaires. Dans 57 % des cas (en nombre d’ »équipements consommés »), le RAC 0 est choisi et appliqué.
Prendre rendez-vous chez le dentiste « coûte » moins cher aux patients !
Les soins conservateurs et prothétiques représentent la majeure partie de l’activité des chirurgiens-dentistes (69.7 %). Ils ne sont pas pour autant les seuls, puisqu’il faut inclure à l’ensemble des dépenses bucco-dentaires analysés par le rapport :
- L’orthodontie (9.6 %),
- La radiologie (6.7 %),
- La chirurgie (6.5 %),
- Les consultations (5.2 %).
De manière générale et globale, le reste à charge des patients a diminué de 1.4 point en 2021 (par rapport à 2020). Il s’élevait à 14.9 %.
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