Entre les outils et autres applications nées grâce à la transformation numérique et l’intelligence artificielle, et les découvertes scientifiques, le futur des chirurgiens-dentistes est appelé à connaître de nombreuses évolutions. Alors à quoi ressemblera le quotidien du chirurgien-dentiste de demain ?
Être chirurgien-dentiste en 2030 : quelle réalité pour les étudiants en odontologie ?
En évoquant l’avenir des chirurgiens-dentistes, certains peuvent s’interroger sur les manières d’exercer cette profession pour les futurs diplômés. En outre une partie de la population s’inquiète principalement du nombre de chirurgiens-dentistes, espérant ainsi que les années à venir mettront un terme à la progression des déserts médicaux en général et des déserts dentaires en particulier. Toutes les prévisions confirment que ces inquiétudes des Françaises et des Français sont au cœur de l’évolution de la profession. Le nombre de chirurgiens-dentistes devrait donc continuer à augmenter jusque 2040, puisque les spécialistes estiment qu’à cette date, la France comptera environ 48.000 chirurgiens-dentistes. En revanche, les nouveaux professionnels de santé seront-ils formés en France ou obtiendront-ils leur diplôme dans un pays tiers de l’Union européenne ? La question soulève bien des problématiques notamment sur la capacité du gouvernement à rester maitre de ses choix en matière de politique de santé. Concernant leur mode d’exercice et leur travail au quotidien, les chirurgiens-dentistes de demain exerceront davantage en groupe et l’exercice isolé continuera son déclin jusqu’à une disparition totale. Mais l’avenir de la dentisterie ne passe pas uniquement par les nouveaux modes d’exercice ou encore par l’évolution démographique de la profession. Comme tous les secteurs d’activité, la santé est appelée à connaitre des innovations dont le rythme va s’accélérer notamment « grâce » à l’intelligence artificielle.
De l’impression 3D aux soins prothétiques, quelles conséquences des innovations techniques sur le quotidien du chirurgien-dentiste ?
En quelques décennies, l’activité du chirurgien-dentiste a été profondément transformée. Aujourd’hui, la généralisation du scanner numérique fait ainsi reculer l’usage de la pâte dentaire pour la prise d’empreintes, en offrant plus de sécurité et de confort aux patients comme aux professionnels de santé. Demain, l’impression 3 D sera probablement davantage utilisée dans les centres dentaires. Outre Atlantique, près d’un chirurgien-dentiste sur cinq (17 %) avoue déjà utiliser cette innovation. Et dans la majorité des cas (68 %), les professionnels reconnaissent que cette impression 3D leur fait gagner du temps, leur permet de renforcer leur efficacité. (Étude American Dental Association). Le cabinet Markets and Markets a même étudié le développement de cette technologie, en estimant qu’à l’horizon 2027, l’impression 3D générerait 7.9 milliards de dollars d’activité.
Si les innovations techniques et l’intelligence artificielle devraient encore faire évoluer le quotidien des professionnels de santé, ces derniers peuvent aussi compter sur les progrès de la science. Ainsi, dans le service de chirurgie dentaire de l’hôpital Kitano d’Osaka (Japon), des scientifiques testent actuellement des molécules destinées à faire « repousser les dents ». Les responsables de l’étude soulignent que les résultats obtenus sur les animaux de laboratoire sont non seulement concluants mais optimistes quant aux résultats à attendre pour l’homme. Ils ambitionnent de voire cette molécule accessible au grand public dès 2030. Une innovation qui pourrait devenir une alternative aux implants dentaires et autres soins prothétiques dans quelques années.
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