Un procès largement médiatisé met à mal l’image de la profession de chirurgien-dentiste ces derniers jours. Pour autant, il fait rappeler le professionnalisme et la déontologie de la profession, qui n’entend pas subir un amalgame dangereux.
Soyez confiants, et reposez-vous sur le professionnalisme et la déontologie des chirurgiens-dentistes
On évoque souvent la difficulté pour certains patients d’obtenir un rendez-vous, dans des délais raisonnables, chez le dentiste. De même, l’actualité nous rappelle fréquemment, que la peur du dentiste, la stomatophobie, constitue une angoisse, que connait près d’un Français sur deux (sondage Opinion Way daté de 2016). Naturellement, ces réalités affectent l’image, que les Françaises et les Français peuvent se faire de leur chirurgien-dentiste. Pourtant, la réputation de ces professionnels de la santé bucco-dentaire n’est plus à faire.
Professionnel de santé connu et reconnu, le chirurgien-dentiste reste avant tout un spécialiste formé à la prise en charge de toutes les pathologies liées à la sphère buccale. Qu’il vous accueille dans son cabinet dentaire, ou qu’il soit chirurgien-dentiste salarié d’un centre dentaire DOCALI, il demeure « le soignant » privilégié, mais aussi le « conseiller » pour votre hygiène bucco-dentaire ou encore le « partenaire » pour adopter les bonnes habitudes pour prendre soin de vos dents et de vos gencives. Enfin, le chirurgien-dentiste obéit, comme tous les médecins et les autres professions de santé, à un code de déontologie, dont l’ordre national des chirurgiens-dentistes reste le garant.
C’est donc, en toute confiance, que vous pouvez prendre rendez-vous auprès d’un chirurgien-dentiste, guidé avant tout par ce professionnalisme et cette déontologie.
Quand un chirurgien-dentiste ternit l’image de toute une profession
Ce rappel apparaissait indispensable aujourd’hui, alors qu’un procès défraie la chronique du point de vue de la santé bucco-dentaire. Un chirurgien-dentiste marseillais comparait devant la Justice depuis le 28 février dernier pour répondre d’une accusation de « violences volontaires ayant entrainé une mutilation ou une infirmité permanente ». Accusé également d’escroqueries, le chirurgien-dentiste marseillais doit répondre de la gestion de son cabinet dentaire pour la période s’étirant de 2009 à 2012. Et vu l’ampleur des faits qui lui sont reprochés et la médiatisation de ce procès, c’est toute l’image d’une profession qui est mise à mal.
Installé dans le 15ème arrondissement marseillais, dans ces quartiers Nords de la cité phocéenne, le chirurgien-dentiste est accusé d’avoir multiplié les soins au détriment de la santé de ces patients. La justice lui reproche notamment la dégradation de dents saines, mais aussi une propension à des soins prothétiques même lorsque cela n’était pas nécessaire ni même conseillé. La liste des griefs est longue, et il serait inutile de s’y attarder. La caisse primaire d’Assurance Maladie a souligné les conséquences de ce comportement coupable, en soulignant que ce chirurgien-dentiste facturait en moyenne entre 50 et 90 actes par jour, et pouvait même monter à 1280. Ses honoraires étaient ainsi 14 fois supérieurs à la moyenne des autres chirurgiens-dentistes avec un chiffre d’affaires avoisinant les 3 millions d’euros.
On comprend l’émoi, que ces faits peuvent susciter chez les patients, mais il faut alors rappeler, comme cela a été fait ci-dessus, qu’une telle dérive ne correspond en rien à la réalité vécue par les chirurgiens-dentistes de France. Avec 322 patients présents pour demander des comptes, le chirurgien-dentiste incriminé devra attendre le 8 avril prochain pour connaître le verdict de la justice. En attendant, les révélations vont se poursuivre, appelant toujours à cette mise en garde contre l’amalgame.
Article précedent :
« Trouver un chirurgien-dentiste : la question de l’accessibilitéArticle suivant :
« Soyez fiers de votre bouche », le message des chirurgiens-dentistes »Articles que vous pourriez aimer