Une récente émission de télévision (Cash Investigation du 8 novembre dernier) a mis en lumière des professionnels de santé peu scrupuleux. Des centres dentaires étaient alors mis en cause au même titre que des infirmières libérales notamment. Pourtant, il apparait essentiel d’alerter sur le danger d’un amalgame qui pourrait être néfaste à la santé bucco-dentaire de millions de patients.
Les centres dentaires, une réponse innovante et efficace pour satisfaire aux attentes des patients
Depuis des années, l’organisation du système de santé en France, tant en ville qu’à l’hôpital, se transforme profondément. Les chirurgiens-dentistes comme les médecins généralistes sont concernés par cette évolution, visant à substituer l’exercice coordonné à celui plus solitaire, ayant prévalu pendant des décennies. En d’autres termes, les centres dentaires et les centres de santé se sont multipliés. Cette tendance doit permettre de répondre à la pénurie de professionnels de santé, en assurant de garantir l’égalité d’accès aux soins pour toutes et tous.
Même le ministère de la santé entend défendre cette évolution, puisque le président de la république en personne, Emmanuel Macron, déclarait, lors du lancement de la réforme Ma Santé 2022, que cet exercice isolé devienne une « aberration ».
Assurant de pouvoir prendre des rendez-vous avec un chirurgien-dentiste dans des délais jugés raisonnables, les centres dentaires ont cependant « mauvaise presse ». Des professionnels indélicats ont en effet profité des carences d’un système inadapté.
Des soins bucco-dentaires de qualité et en toute confiance
Ce sont ces acteurs délinquants, que l’émission Cash Investigation du 8 novembre dernier (« Hold-Up sur la sécu : à qui profite la fraude ? ») a décidé de dénoncer. En revanche, il apparait essentiel de ne pas créer un amalgame dangereux pour la santé des Françaises et des Français. En effet, lorsque les journalistes de France 2 soulignent que 72 % des fraudes à la sécurité sociale sont imputables aux professionnels de santé eux-mêmes, il ne s’agit pas de condamner tous les médecins, infirmières et autres masseurs – kinésithérapeutes.
De la même manière, la mise en cause de certains centres dentaires ne doit pas remettre en cause cette réelle avancée pour la santé bucco-dentaire des Français. C’est notamment grâce à cette augmentation des centres dentaires, qu’une partie de la population peut aujourd’hui obtenir un rendez-vous avec un chirurgien-dentiste ou satisfaire à une demande de soin.
Le syndicat majoritaire de ces centres, l’UCSD (Union des Centres de Santé Dentaire) insiste ainsi avec force quant à la qualité et à l’intégrité de ces centres dentaires « L’immense majorité sont vertueux ». Non seulement, l’UCSD appelle, depuis longtemps, à réguler afin de garantir des soins de qualité à tous les Français d’une part et à renforcer l’image de ces soins de qualité en centres dentaires d’autre part. mais le syndicat va encore plus loin, notamment lorsqu’il est auditionné par les députés dans le cadre de la nouvelle réglementation visant à mieux encadrer les centres dentaires.
« Depuis sa création, l’UCSD appelle de ses vœux la construction collective d’une nouvelle régulation visant à la fois à garantir les meilleurs standards de sécurité et de qualité pour les patients, et préserver le développement d’une filière qui permet à des millions de Français d’accéder aux soins dentaires. »
L’ambition est d’autant plus importante, que les prévisions des autorités publiques laissent entendre, que le manque de chirurgiens-dentistes ne sera pas solutionné dans les prochains mois, ni les prochaines années. Et que pour permettre à chacun de pouvoir prendre soin de sa santé bucco-dentaire, les centres dentaires ont toute leur place.
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