Les dentistes, des charlatans ou des savants venus d’un autre temps ?

En cette période estivale, sortons les « cahiers de vacances de l’hygiène bucco-dentaire » et intéressons-nous à l’histoire de cette profession : chirurgien-dentiste. 

Le chirurgien-dentiste, un médecin ou un artiste ?

Aujourd’hui, quand vous poussez la porte de votre dentiste, vous savez qu’avant de pouvoir prodiguer ses soins, ce professionnel a dû étudier, obtenir un diplôme. C’est donc rassuré, que vous laissez votre dentiste prodiguer ses soins, son …art dentaire. Mais cette réalité est récente, puisque pendant longtemps, et jusqu’au XVIIIème siècle, on distinguait deux types de médecins mais aussi de dentistes :

  • Les étudiants des universités de l’époque. Ils étaient peu nombreux et se consacraient quasi-exclusivement aux soins à prodiguer aux puissants et aux rois
  • Les « Empiriques », qui se formaient « sur le tas », ne s’embarrassant pas de connaissances scientifiques. Ils étaient nombreux et s’adressaient aux foules.

Les dentistes, des médecins avant tout même au cours de l’Antiquité

Les savants, eux, s’appuyaient sur les connaissances héritées de leurs ancêtres pour faire avancer la dentisterie. Et en la matière, on sait aujourd’hui, grâce au travail des archéologues, que dès l’Antiquité des « dentistes officiels » soignaient les Princes et Seigneurs. Depuis longtemps, les papyrus ont même montré qu’à l’époque des pharaons, les soins dentaires étaient déjà bien connus, puisqu’on expliquait certaines interventions chirurgicales. Et une récente découverte vient confirmer ce constat.

En étudiant la bouche d’une momie numérisée en 3D, scientifiques et archéologues ont retrouvé la trace de 3 interventions chirurgicales, pratiquées il y a plus de 3.000 ans. Des interventions, qui ont permis d’apaiser les douleurs de ce notable égyptien, et que les dentistes d’aujourd’hui ont qualifiées de « maitrisées et efficaces ». Dans cette lignée, les progrès n’ont jamais cessé et jusqu’au XVIIIème siècle, la dentisterie a connu une lente mais perpétuelle évolution. Des connaissances scientifiques discrètes cependant qui n’ont pas freiné la popularité des charlatans et autres artistes de rue.

 

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