On évoque de plus en plus la dentisterie holistique, sans savoir exactement de quoi il s’agit. L’approche holistique notamment dans le domaine de la santé occupe aujourd’hui un place importante, alors qu’entend-on réellement en parlant de dentisterie holistique.
Dentisterie holistique : de quoi parle-t-on réellement ?
Depuis plusieurs années, on évoque de plus en plus l’approche holistique concernant la santé en général et la santé bucco-dentaire en particulier. Cette tendance, que l’on retrouve sur les 5 continents, s’est renforcée depuis la pandémie de coronavirus.
La dentisterie holistique se définit principalement par son approche qui ambitionne de prendre en compte l’état de santé global du patient et ne pas se concentrer sur les pathologies à soigner ou les douleurs à apaiser. Comprendre l’origine de certains troubles dentaires pour y apporter des réponses plus « naturelles », favoriser les interactions existantes entre état émotionnel et santé physique, …Le chirurgien-dentiste peut, pour s’engager dans cette voie, suivre des formations en médecines alternatives et complémentaires.
La dentisterie holistique n’existe pas en tant que spécialité en tant que telle. Elle n’est pas reconnue comme une spécialisation de la chirurgie dentaire. En revanche, tous les chirurgiens-dentistes sont titulaires du diplôme d’Etat de docteur en chirurgien dentaire y compris ceux se rattachant à la dentisterie holistique. Un chirurgien-dentiste holistique va donc compléter sa formation initiale pour pouvoir proposer cette approche plus naturelle et plus globale. Interrogé par les journalistes du site Doctissimo, Grégory Helfenbein, chirurgien-dentiste et président de l’association Odenth (ODontologie Énergétique et THérapeutique) a souhaité rassuré en expliquant : « « Ce n’est pas quelque chose de différent de la dentisterie classique mais de complémentaire. Le dentiste s’est simplement formé en plus à des pratiques comme l’homéopathie, l’aromathérapie, la médecine traditionnelle chinoise… Il y a finalement autant de profils que de spécialités possibles« ,
Quelles différences avec l’approche holistique d’un chirurgien-dentiste ?
Puisque l’approche holistique se définit avant tout par une prise en compte de l’état de santé global, la première visite permet au professionnel de santé de faire un point sur les problèmes physiques du patient mais aussi sur son état émotionnel. Si l’approche est plus générale, les traitements, eux, se veulent plus naturels avec des remèdes homéopathiques ou encore l’utilisation de certaines huiles essentielles reconnues pour leurs propriétés antivirales ou antibactériennes. Cette approche conduit la dentisterie holistique à insister sur l’importance de la biocompatibilité des matériaux.
Les risques de la dentisterie holistique : une approche sectaire ?
Si tous les acteurs s’accordent pour souligner que les méthodes de la dentisterie holistique ne sont « ni prouvées ni validées scientifiquement », certains dénoncent ces pratiques comme relevant des dérives sectaires, même si la Miviludes, l’organisme officiel chargé de la lutter contre les sectes, n’a de cesse de rappeler que « toutes les techniques que peuvent utiliser les chirurgiens-dentistes dans leur arsenal thérapeutique (dont certaines alternatives) ne relèvent pas des dérives sectaires« . En d’autres termes, la dentisterie holistique ne constitue pas une approche dangereuse en tant que telle, et elle ne met pas en péril la santé su patient. Et comme le rappelle Grégory Helfenbein, ce sentiment est largement partagé à travers le monde, puisque le terme de « « holistic dentistry » est reconnu sans souci et sans ambigüité ».
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