Les dossiers, qui attendent Mme Brigitte Bourguignon, nouvelle ministre de la Santé, sont nombreux, et les chirurgiens-dentistes comme bien d’autres soignants attendent des mesures concrètes notamment pour faciliter l’accès aux soins à toutes et tous.
Une nouvelle ministre de la Santé pour répondre aux attentes des Françaises et des Français
La nomination, ce vendredi 20 mai, de Mme Brigitte Bourguignon comme ministre de la Santé et de la Prévention, doit répondre aux attentes et espoirs, exprimés depuis des mois par tous les soignants. Après deux ans de crise sanitaire, l’organisation du système de Santé a révélé de nombreuses failles, à laquelle la remplaçante d’Olivier Véran devra apporter des solutions adaptées et surtout durables. Des médecins aux infirmières, des chirurgiens-dentistes aux masseurs kinésithérapeutes, tous les professionnels de santé ont eu le temps, au cours de la campagne présidentielle, d’exprimer leurs craintes et de faire émerger leurs propositions pour une santé plus accessible et plus efficace. Quelques jours avant sa nomination, le syndicat, Les Chirurgiens Dentistes de France (CDF), envoyait même une mise en garde en rappelant, que les différents ministres de la santé « ont eu trop tendance à sous-estimer le rôle tenu par les chirurgiens-dentistes ». Le syndicat rappelait à cette occasion :
La santé orale est au cœur de toutes les problématiques de santé et de qualité de vie dont les chirurgiens-dentistes sont les acteurs principaux.
Si les chirurgiens-dentistes nourrissent de nombreux espoirs, il en est de même pour toutes les autres professions de santé. La ministre de la Santé ne pourra pas répondre simultanément à toutes ces attentes, d’autant plus que deux chantiers prioritaires exigent des réponses rapides :
- La poursuite de la réforme de l’hôpital, commencée avec le Ségur de la Santé et dont l’importance s’est encore accrue avec la crise des urgences hospitalières. Ce sera un sujet prioritaire pour la ministre de la Santé.
- L’élaboration d’une stratégie pérenne et efficace pour garantir l’accès aux soins à tous les citoyens. Ce sont les soins de ville, qui sont ici ciblés avec la question récurrente de la désertification médicale. Les chirurgiens-dentistes et les médecins généralistes comme bien d’autres sont concernés au premier chef.
Lutter contre les déserts médicaux et dentaires, LA priorité de l’action gouvernementale
Le lendemain de sa nomination, l’ancienne ministre déléguée chargée de l’Autonomie a ainsi pu rappeler l’objectif de toute son action. Conformément aux engagements du président de la République, tous ses efforts se concentreront pour « assurer l’accès aux soins pour tous ». Les chirurgiens-dentistes comme les médecins connaissent déjà les efforts pris depuis plusieurs mois (réforme des études de santé, création de nouvelles universités notamment en odontologie, suppression du numerus clausus, …), mais sont conscients que les résultats ne se feront sentir que dans quelques années. En attendant, la ministre entend donc rendre le système plus efficient, et elle a déjà dévoilé, le samedi 21 mai, les grandes orientations qu’elle comptait suivre en la matière :
- Renforcer les efforts pour développer encore plus le travail coordonné entre les différents professionnels de santé (CPTS, Maison de santé pluriprofessionnelle, …)
- Associer plus largement les territoires et les collectivités locales pour définir des politiques de santé répondant aux véritables attentes de la population.
« La politique d’accès à la santé est une politique très territoriale, qui doit être accompagnée plutôt que décrétée du haut vers le bas, construite avec les territoires »
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