Alors que le dentifrice au fluor fait partie depuis longtemps des conseils des chirurgiens-dentistes pour une bonne santé bucco-dentaire, cet oligo-élément est victime, ces derniers temps, d’une vaste campagne de désinformation / mésinformation.
Le fluor, un oligo-élément de moins en moins attractif pour les patients
Depuis des décennies, les chirurgiens-dentistes soulignent, dans leurs recommandations pour une bonne santé bucco-dentaire, l’importance du fluor. Les dentifrices au fluor font donc partie des bonnes habitudes à prendre, quand on parcourt les conseils des chirurgiens-dentistes. C’est à partir de ce constat, que l’Union Française de la Santé Bucco-dentaire (UFSBD) a tiré la sonnette d’alarme en dénonçant une baisse de l’utilisation du dentifrice fluoré en France. Le fluor est présenté sur les réseaux sociaux comme étant inutile, et même dans certains cas qualifié de substance toxique. Faut-il voir dans la manifestation de cette « peur du fluor » une conséquence de la tendance de fond faisant du retour au bio et au naturel l’élément directeur des pratiques préventives de santé en général et de santé bucco-dentaire en particulier. Toujours est-il que dans son communiqué, l’UFSBD regrette cette situation, sans pouvoir toutefois l’expliquer de manière précise. Ainsi, les spécialistes de la santé bucco-dentaire soulignent que cette méfiance / défiance vis-à-vis du fluor :
« prend appui sur une méconnaissance profonde, des craintes peu rationnelles, alimentées par une lecture erronée de la littérature scientifique, parfois des arguments à dimension ésotérique ».
Le dentifrice fluoré, indispensable pour une bonne santé bucco-dentaire
Pour l’association de défense de la santé bucco-dentaire, cette mauvaise image du fluor a de graves conséquences, à commencer par la multiplication du nombre de dentifrices sans fluor. C’est d’ailleurs cette problématique, que l’UFSBD avait mis en avant lors de la dernière journée mondiale de santé bucco-dentaire du 20 mars dernier.
Dans une vaste campagne de communication destinée à lutter contre les idées reçues, l’association loi 1901 rappelle ainsi les bénéfices du fluor, permettant de protéger les patients des attaques bactériennes, à l’origine des caries et même de la perte de dents. L’UFSBD rappelle aussi, en réponse aux informations folles circulant sur la toile, que le fluor ne présente aucun risque si on s’en tient aux dosages recommandés. Si le sous-dosage rend son utilisation inefficace, un surdosage ou plutôt une mauvaise utilisation peut provoquer, de manière exceptionnelle, des cas de fluorose. (L’UFSBD rappelle cependant que cela n’est constaté que lorsque l’on utilise plus de 8 fois la dose recommandée et que le fluor est avalé dans son intégralité).
« Un dentifrice fluoré n’est bénéfique qu’à partir de 1000 ppm »
Le dentifrice au fluor, le socle d’une meilleure santé bucco-dentaire
En s’appuyant sur les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS), l’UFSBD rappelle donc que le dentifrice au fluor et la brosse à dents constituent les deux bases essentielles pour prendre soin de ses dents et de ses gencives. Estimant que ce dentifrice fluoré représente un indispensable, l’USBD réclame ainsi une baisse du taux de TVA de 20 % à 5.5 % pour tous et même le remboursement du dentifrice fluoré pour les personnes les plus fragiles.
Pour les chirurgiens-dentistes, il faut considérer ces dépenses comme un investissement. Quand le coût du dentifrice fluoré et de la brosse à dent est estimé à 24 € par an, l’UFSBD rappelle que le coût pour le traitement d’une carie est quant à lui estimé à 50 €.
Article précedent :
« Le coût des soins dentaires, un frein au droit à la santé pour tous ?Article suivant :
L’hypnose pour combattre la peur du chirurgien-dentiste »Articles que vous pourriez aimer
