Comme partout à travers le monde, la France doit répondre à un enjeu majeur dans les prochaines années : la transition écologique. Les professionnels de santé sont eux-aussi appelés à se mobiliser pour répondre aux défis qui se dressent. Atteindre la neutralité carbone en 2050 implique une mobilisation générale, et les soins bucco-dentaires participent de cet élan collectif.
Les professionnels de santé appelés à se mobiliser pour la transition écologique
Partout dans le monde, les pouvoirs publics se mobilisent pour initier et / ou renforcer leurs stratégies pour l’atténuation du changement climatique. En France, la stratégie nationale bas carbone (SNBC) constitue, depuis la loi sur la croissance énergétique pour la croissance verte (loi du 17 aout 2015), le fil conducteur de la politique nationale en matière de protection des ressources naturelles et de développement durable. La SNBC définit les axes prioritaires à suivre pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. Pour y parvenir, chacune et chacun est appelé à se mobiliser, et tous les secteurs d’activité sont concernés, y compris celui de la santé. Les chirurgiens-dentistes libéraux, comme les médecins ou les infirmières, sont donc invités à suivre les recommandations et les différentes normes, qui sont régulièrement réévaluées en fonction de leur efficacité.
Dans une synthèse, publiée en 2020 par le ministère de la transition écologique (« Stratégie Nationale Bas Carbone : La transition écologique et solidaire vers la neutralité carbone » ), les autorités définissent parmi les priorités : « Encourager tous les acteurs à une meilleure maîtrise de leur empreinte carbone incitant à une quantification plus systématique des émissions de gaz a effet de serre, y compris les émissions indirectes »
Les chirurgiens-dentistes, des professionnels engagés pour l’environnement ?
En d’autres termes, les autorités publiques demandent à tous les professionnels de tous les secteurs d’identifier leur propre « bilan carbone », avant de définir les axes de diminution les gaz à effet de serre. S’il n’existe pas d’études spécifiques en France sur l’empreinte carbone du système de santé, on peut cependant se rapprocher des études anglaises. L’empreinte carbone du système de soins britannique est ainsi évaluée à 4.5 %. Les émissions du secteur bucco-dentaire représentent 3 % de cette empreinte globale. Pour les chirurgiens-dentistes mais aussi pour les patients, il peut apparaitre difficile d’identifier les sources d’émissions de ces gaz à effet de serre, identification indispensable pour pouvoir, dans un second temps, les réduire.
C’est notamment pour répondre à ces interrogations, que la Fédération dentaire Internationale (FDI) a publié une infographie « L’empreinte carbone de la santé bucco-dentaire ». La FDI entend accompagner tous les professionnels dans cette nécessaire transition écologique mais aussi informer les patients (en invitant les chirurgiens-dentistes à afficher cette infographie dans leur cabinet).
Rappelant qu’une bonne hygiène bucco-dentaire permettait de limiter le nombre de rendez-vous chez le chirurgien-dentiste et donc de réduire le bilan carbone, la FDI a également calculé la moyenne des émissions de gaz à effet de serre, générées pour les soins les plus courants.
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