Être dentiste rend heureux, voilà le résultat d’une enquête très sérieuse réalisée au …Canada. Bien évidemment, la question se pose pour les chirurgiens-dentistes de France. Alors devenir dentiste en France en 2021 est-il une promesse de bonheur ?
Le dentiste, un professionnel de santé sous contraintes ?
En suivant l’actualité, vous pouvez comprendre, que votre chirurgien-dentiste reste avant tout un professionnel de santé, soumis à de multiples contraintes. Vous savez que cette profession constitue dans la grande majorité des cas une vocation, et il vous suffit de prendre connaissance des délais pour obtenir un rendez-vous dans votre centre dentaire habituel pour comprendre que le quotidien de ce professionnel est bien chargé, voire surchargé. Mais au-delà de ces quelques connaissances, vous n’arrivez pas toujours à bien appréhender le quotidien de ce professionnel.
Une vaste étude réalisée chez nos voisins du Québec a été réalisée pour savoir quelle profession rendait le plus heureux. Le Journal du Québec a dévoilé les résultats dans son édition du 5 septembre dernier. Comme ce fut déjà le cas en 2019, la profession de dentiste est celle qui apparait comme rendant le plus heureux. Et pour décrocher ce titre, les Canadiens ont dû répondre à une série de questions, abordant tous les aspects de l’activité professionnelle : l’optimisme ou l’inquiétude face à l’évolution de la profession concernée, la charge de travail, la possibilité de concilier vie professionnelle épanouie et vie personnelle, …. Avec un score de 85.12 / 100, les dentistes se hissent donc à nouveau en tête de ce hit-parade. Immédiatement la question se pose : et les dentistes français sont-ils également concernés par ce bonheur d’exercer leur art ?
Les dentistes français, la profession la plus convoitée ?
Quelles différences pourraient exister entre les chirurgiens-dentistes canadiens et leurs confrères d’Hexagone ? A priori, elles sont minimes et vous pouvez donc supposer que le ressenti de ces experts de la santé bucco-dentaire est similaire à celui exprimé par les Québécois. Et pourtant, il n’en est rien. Il est impossible de dresser des comparaisons précises, dans la mesure où les questions n’ont pas été posées aux praticiens français. En revanche, on peut souligner que les dentistes français, à l’inverse des Canadiens, ne se sentent pas reconnus comme ils le souhaiteraient, alors que dans le même temps les autorités sanitaires leur en demandent toujours plus.
La dernière étude française sur le sujet date de 2018, et fut conduite par le conseil de l’Ordre des Chirurgiens-Dentistes et l’Académie Nationale de Chirurgie Dentaire. Et nous étions alors loin de l’angélisme canadien. Plus d’un chirurgien-dentiste sur 2 (58 %) déclarait alors être victime (ou avoir été victime) d’épuisement professionnel (burn-out) et 54 % ressentaient une «perte d’accomplissement personnel». Et depuis 2018, la situation ne s’est pas arrangée (même si des décisions avaient été prises pour lutter contre ce « mal-être » de la profession), d’autant plus avec la crise sanitaire qui frappe notre pays depuis plus de 18 mois.
Ce fossé séparant les professionnels canadiens des professionnels français peut être identifié dans cette quête de reconnaissance. Alors que 73 % des dentistes français souffraient d’une « «dépersonnalisation des relations avec les patients», leurs homologues canadiens, eux, se félicitent d’une « forte reconnaissance de la population ». Toujours est-il, que pour surmonter cette situation, les dentistes français savent désormais quelle voie suivre en prenant exemple sur le modèle canadien !
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